Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le gouvernement intérimaire égyptien est confronté à une véritable fronde dans son propre camp. Dimanche 24 novembre, le président par intérim avait entériné une loi présentée par le gouvernement et interdisant les manifestations sans un préavis de trois jours et le feu vert du ministère de l’Intérieur.
Mardi des centaines de membres du 6 avril et d’autres mouvements contestataires avaient manifesté devant le sénat où se réunit la commission chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution.
Une loi «liberticide»
Ils protestaient contre un article de la future Constitution permettant de juger des civils devant les tribunaux militaires en cas d’agression contre des institutions ou des militaires durant l’exercice de leurs fonctions.
La nouvelle loi sur les manifestations avait été condamnée par la plupart des mouvements et des partis politiques égyptiens qui l’estimaient liberticide ou décrétée à un moment inapproprié. Pour tenter de résoudre la crise, le gouvernement a décidé de créer une commission pour réviser la loi.