Nucléaire iranien: la possibilité d'un accord à Genève

Au début de ces négociations, la venue des chefs de la diplomatie des grandes puissances n’était envisagée qu’en cas d’accord. Or, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, est arrivé à Genève. Quant à John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, il est en chemin. L'on murmure dans les couloirs ouatés des instances onusiennes qu'un accord est possible.

Avec notre envoyé spécial à Genève, Sami Boukhelifa

De par sa position dans le groupe des « P5+1 » (Russie, Etats-Unis, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), de par sa proximité avec les Iraniens, on peut très bien imaginer le rôle que va jouer Sergueï Lavrov : celui de facilitateur.

D’autant que, de source iranienne, on a appris qu'il y aurait une divergence au sein des grandes puissances. Un pays sur les six bloquerait l’avancée des négociations.

L’allusion est claire, elle vise la France. Une accusation peu crédible puisque les négociations se tiennent à huis clos entre la diplomate en chef de l’Union européenne, Catherine Ashton, et son homologue Mohamed Javad Zarif.

Les Iraniens n’ont donc a priori aucun moyen de savoir ce qui se joue en coulisse du côté des grandes puissances.

Ce soir en tout cas, tous les scénarios sont encore possibles. On peut imaginer deux issues.

La première : tout s’arrête cette nuit pour reprendre dans une dizaine de jours. Cette solution est risquée : le contexte sera différent, car le Sénat américain compte voter de nouvelles sanctions contre l’Iran le 2 décembre prochain.

Seconde option : les négociations sont prolongées d’une journée avec possibilité ou non d’aboutir à un accord.

Partager :