Avec notre envoyé spécial à Genève,
Les grandes puissances sont parvenues à convaincre les Iraniens : c’est sur la base de ce qu’on appelle désormais le texte du 9 novembre qui inclut les garanties exigées par la France que vont se dérouler ces négociations. Ce même texte rejeté par Téhéran il y a une dizaine de jours. Les négociations, ce jeudi, sont menées par la diplomate en chef de l’Union européenne. Catherine Ashton est mandatée par les 5+1 pour négocier en leur nom avec les Iraniens.
Du côté des Français on sent clairement une différence, une sorte de satisfaction est affichée tout comme du côté des Américains. On s’attend toutefois à ce qu’il y ait débat, à ce qu’il ait des contrepropositions iraniennes. C’est d’ailleurs tout l’enjeu des pourparlers, expliquent les négociateurs occidentaux.
Journée décisive
L’information est révélée par les Américains. Le texte d’accord pourrait prévoir le maintien de ces sanctions. En revanche, il serait beaucoup plus souple concernant l’enrichissement de l’uranium ou encore la supervision des sites nucléaire suspects de Natanz, Fordo et Arak ; il n'y aurait peut-être pas démantèlement.
Selon la délégation française, ce texte, s’il est adopté serait en fait une sorte d’accord intérimaire reconductible tous les six mois. Ce jeudi s’annonce comme une journée décisive mais ici à Genève, on le rappelle : l’important n’est pas de se précipiter et de finir à tout prix ces négociations mais de trouver un bon accord. Du côté iranien, on insiste sur le fait qu'il ne peut y avoir de négociations « tant que la confiance n'est pas retrouvée ».