Avec notre envoyé spécial à Genève, Sami Boukhelifa
C’est une véritable guerre des nerfs, une guerre d’usure qui se tient ici, à Genève. Et pour reprendre cette phrase d’un négociateur européen, « celui qui est pressé par le temps a perdu ». Mais, plus généralement, il y a eu des avancées. Certains gros obstacles ont été surmontés. Iraniens et grandes puissances avancent à petits pas. Les deux camps font preuve de discernement, hors de question de se précipiter. Le texte d’accord est décortiqué, chaque point est analysé. Dans les amendements apportés, il faut trouver les bonnes tournures, peser ses mots et choisir les termes exacts.
Parvenir à un accord durable
Cette prudence a un objectif : parvenir à un accord solide qui pourrait durer dans le temps. Mais avant cela, il reste plusieurs points à régler. Heureusement selon un diplomate européen, « l’ambiance de travail avec les Iraniens est assez agréable ». Agréable à tel point qu’on n’écarte plus désormais de poursuivre les discussions jusqu’à samedi. Une journée de négociations en plus qui se déroulera en suivant le même format. La diplomate en chef européenne, Catherine Ashton, mène les discussions pour les grandes puissances.