Nucléaire iranien: course contre la montre à Genève

Les grandes puissances et l'Iran entament ce vendredi à Genève un troisième jour de négociations sur le programme nucléaire iranien, malgré les blocages et malgré la fermeté affichée par les deux parties. Catherine Ashton, qui dirige la délégation des grandes puissances, rencontre ce matin le ministre iranien, Mohammad Javad Zarif. Elle rendra compte ensuite à ses mandataires avant de repartir en négociations munie de leurs objections ou accords. Face au blocage, des prolongation sont envisagées.

Avec notre envoyé spécial à Genève, Sami Boukhelifa

C’est une véritable guerre des nerfs, une guerre d’usure qui se tient ici, à Genève. Et pour reprendre cette phrase d’un négociateur européen, « celui qui est pressé par le temps a perdu ». Mais, plus généralement, il y a eu des avancées. Certains gros obstacles ont été surmontés. Iraniens et grandes puissances avancent à petits pas. Les deux camps font preuve de discernement, hors de question de se précipiter. Le texte d’accord est décortiqué, chaque point est analysé. Dans les amendements apportés, il faut trouver les bonnes tournures, peser ses mots et choisir les termes exacts.

Parvenir à un accord durable

Cette prudence a un objectif : parvenir à un accord solide qui pourrait durer dans le temps. Mais avant cela, il reste plusieurs points à régler. Heureusement selon un diplomate européen, « l’ambiance de travail avec les Iraniens est assez agréable ». Agréable à tel point qu’on n’écarte plus désormais de poursuivre les discussions jusqu’à samedi. Une journée de négociations en plus qui se déroulera en suivant le même format. La diplomate en chef européenne, Catherine Ashton, mène les discussions pour les grandes puissances.

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