Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Jeudi soir, l'armée israélienne menait une opération pour détruire un tunnel entre la bande de Gaza et Israël découvert il y a trois semaines, lorsqu'un engin a explosé. Cinq soldats israéliens ont été blessés plus ou moins gravement. « Les soldats ont été évacués vers un hôpital israélien. Les soldats ont répliqué dans l'immédiat ouvrant le feu et touchant directement un terroriste », affirme un communiqué de l’armée israélienne.
Des témoins affirment avoir vu un char et un bulldozer de l'armée entrer dans la bande de Gaza. Le blindé a tiré en direction de Palestiniens appartenant à la branche armée du Hamas, qui patrouillaient à la frontière. Ce vendredi matin, des responsables palestiniens ont confirmé que quatre chefs locaux du Hamas avaient été tués par ce tir. Un raid aérien a également été mené pour détruire un autre tunnel, selon l'armée israélienne.
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La paternité de ces tunnels a été revendiquée par le Hamas, au pouvoir à Gaza. L’objectif déclaré est d’entrer en territoire israélien dans le but d'enlever des soldats et de les échanger contre des prisonniers palestiniens.
Poursuite de la colonisation
Ces derniers évènements interviennent dans un contexte tenu entre les autorités israéliennes et l'Autorité palestinienne. Les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens semblent au plus mal. Israël a annoncé mercredi 30 octobre la construction de 1 500 nouveaux logements à Jérusalem Est, et des milliers d'autres dans les colonies de Cisjordanie.
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« La poursuite de la colonisation détruit le processus de paix », a ainsi déclaré l'Autorité palestinienne, qui menace de saisir la justice internationale. Une colonisation israélienne en territoire palestinien considérée comme illégale au regard du droit international.
Cette annonce est en outre vécue comme une provocation, car elle est intervenue juste après la libération de 26 prisonniers palestiniens, qui devait être un geste de bonne volonté des Israéliens pour l'avancée des pourparlers de paix.