Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
La décision de construire 1 500 logements supplémentaires intervient quelques heures seulement, après la libération de 26 prisonniers palestiniens. Des prisonniers condamnés pour meurtres d'Israéliens mais relâchés en geste de bonne volonté pour l'avancée du processus de paix, selon les autorités israéliennes.
En annonçant la poursuite de la colonisation, le gouvernement de Benyamin Netanyahu donne des gages à l'aile la plus dure de sa majorité, qui s'opposait à la libération des prisonniers.
→ A (RE)LIRE : 26 prisonniers palestiniens libérés par les autorités israéliennes
Mais cela risque de braquer les Palestiniens. La semaine dernière lorsque les premières rumeurs concernant la construction de nouveaux logements ont circulé, un responsable gouvernemental avait affirmé que les Palestiniens comme les Américains étaient au courant de cet arrangement.
Mais l'Autorité palestinienne a démenti. Il n'a jamais été question d'accepter la poursuite de la colonisation en échange de la libération de prisonniers. Mahmoud Abbas l'a encore répété mardi soir, en accueillant les Palestiniens relâchés, à la présidence à Ramallah. Il a par ailleurs promis de ne pas signer d’accord de paix tant que tous les prisonniers se ne seraient pas relâchés.
Ce mercredi matin, l'Autorité palestinienne a condamné la décision « destructrice » d'Israël de construire ces logements.