Avec notre correspondante à Ramallah, Emilie Baujard
La joie fait place à l’amertume au Conseil législatif palestinien. Un de ses membres, Qais Abdul Kareem, se rend compte qu’il y a un prix à payer pour ces libérations de prisonniers palestiniens.
« On a déjà eu le même genre d’annonce il y a 3 mois lors de la première vague de libération. Le scénario se répète et j’ai bien peur qu’il se répète pour les 3e et 4e phases de libération. Mais ce sont des décisions unilatérales de la part des Israéliens et s’ils persistent, alors je pense qu’ils mettent en danger tout le processus de paix. »
Colonies illégales au regard du droit international
En visite dans les Territoires palestiniens, une délégation du Parlement européen a aussi vivement réagi à ces annonces.
La parlementaire irlandaise Emer Costello rappelle que l’Union européenne a les moyens d’exercer une pression économique sur les autorités israéliennes.
« Les colonies ne doivent pas être encouragées de quelque manière que ce soit, explique-t-elle.
C’est pourquoi nous devons nous assurer que les colonies ne bénéficient d’aucune sorte d’aide financière de la part de l’Union européenne ni de traitement de faveur dans leurs échanges commerciaux avec les pays de l’Union. »
Les parlementaires européens rappellent aussi que les colonies sont illégales au regard du droit international et que cela est reconnu par les Nations unies, l’Union européenne et les Etats-Unis.