Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Les sœurs et la mère d’Ilan Feinberg sont debout devant la Cour suprême. Elles portent à tour de rôle le portrait d’un garçon souriant : Ilan, assassiné dans la bande de Gaza, où ce jeune avocat israélien travaillait comme consultant pour des programmes européens. C’était au printemps 1993, quelques mois avant les accord d’Oslo et le début du processus de paix.
«Ce sont des terroristes»
Il y a quelques jours, les Feinberg ont appris que l’assassin de leur fils figurait sur la liste des prisonniers libérables dans le cadre de la relance des négociations. Inacceptable pour la mère du jeune homme : « Certains disent que ce sont des "prisonniers politiques". Quand on sait d’où viennent ces gens et pourquoi ils ont agi, parler de "prisonniers politiques", c’est bien au-delà de ce que je peux accepter. Nous savons tous que ce sont des terroristes et des tueurs. Ils étaient des tueurs, et ils le sont toujours ! »
La famille d’Ilan et d’autres proches de victimes ont saisi la Cour suprême. Si celle-ci rejette leur demande, un premier groupe de 26 Palestiniens pourrait retrouver la liberté dans les tous prochains jours. Au total,104 prisonniers sont concernés par cette mesure.