Avec notre envoyé spécial à Genève, Nicolas Falez
A Genève, les Iraniens sont arrivés avec une proposition de sortie de crise. Elle a été jugée « sérieuse » par le groupe des six, suffisamment sérieuse pour qu’il soit décidé d’un commun accord de ne pas en divulguer le contenu, et de poursuivre la discussion dès le mois prochain.
On imagine sans peine que la proposition porte sur le seuil d’enrichissement d’uranium, sur le stock de combustible, sur les mesures de transparences et de contrôle du programme iranien, et naturellement sur les sanctions internationales dont Téhéran souhaite se débarrasser en parvenant à un compromis sur le nucléaire.
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Chacun joue gros dans cette affaire. Pour Hassan Rohani, il s’agit d’alléger le fardeau des sanctions sans perdre la face, c'est-à-dire sans renoncer à ce fameux programme nucléaire et à ce qu’il représente en termes de souveraineté pour l’Iran.
Au sein du groupe des Six, la partie n’est pas facile non plus pour les Occidentaux. Américains et Européens se doivent d’obtenir des garanties suffisantes pour apaiser leurs propres inquiétudes, mais aussi celles d’Israël, qui n’a pas caché sa méfiance face aux propos encourageants entendus ces derniers jours à Genève.
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Réaction
La chef de la diplomatie européenne préside depuis trois ans les négociations sur le programme nucléaire iranien. Catherine Ashton est plutôt optimiste sur le bilan de ces deux jours de négociations et l'avenir des pourparlers avec Téhéran.