Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Deux jours avant la reprise des négociations avec les grandes puissances à Genève, l’Iran a clairement défini ses limites. La République islamique refuse d'envoyer à l'étranger son stock d'uranium enrichi, a déclaré Abbas Araghchi, le chef des négociateurs iraniens sur le dossier nucléaire.
Il rejette ainsi l'une des exigences des pays occidentaux, et surtout d’Israël. Mais M. Araghchi a également ajouté que Téhéran refuserait de discuter de son droit à l’enrichissement d’uranium. En revanche, Téhéran se dit disposé à parler du niveau d’enrichissement.
Ces derniers jours, le Premier ministre israélien a multiplié les interviews aux grands médias européens pour exiger l’arrêt total de l’enrichissement d’uranium par Téhéran, et l’envoi à l’étranger de son stock déjà produit. Selon Benyamin Netanyahu, l’Iran pourrait utiliser son stock pour fabriquer des bombes atomiques. Ce que l’Iran a toujours démenti.
La position de fermeté de Téhéran pourrait compliquer les négociations de Genève. L’Iran limite actuellement son enrichissement à 20%, un niveau utilisable seulement à des fins pacifiques. En effet, pour fabriquer la bombe atomique, il faut pousser l’enrichissement à plus de 90%.
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