Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
C’est la première réaction du guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans les grandes affaires du pays après la visite du président iranien Hassan Rohani à New York. « Nous soutenons l’initiative diplomatique et du gouvernement, mais une partie de ce qui s’est passé était déplacée », a déclaré l'Ayatollah Ali Khamenei en faisant allusion à l’entretien téléphonique entre le président Rohani et le président Obama.
«Erreur tactique»
Ce premier contact entre les deux présidents visait à mettre fin à 34 ans de rupture dans les relations entre les deux pays. Plusieurs responsables des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, avaient déjà critiqué ce contact en le qualifiant « d’erreur tactique ».
Surtout, le numéro un iranien a dénoncé une nouvelle fois les Etats-Unis : « Nous sommes pessimistes envers les Américains et nous ne leur faisons pas confiance », a déclaré l’ayatollah Khamenei. Il a ajouté que le gouvernement américain était contrôlé par les « sionistes », une allusion aux déclarations du président Barack Obama qui a reçu le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu devant lequel il a de nouveau affirmé que l’option militaire était toujours sur la table pour contrer le programme nucléaire iranien.