Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Surprise incontestablement, satisfaction et espoir, mais aussi scepticisme. Pour Ray Tayeh, ancien conseiller d’Obama, l’administration américaine a peut-être voulu, par ce geste cordial, renforcer la position du dirigeant iranien dans son pays, mais il craint que cet appel, pour historique qu’il fut, ne fasse naître des espérances excessives, en raison des énormes obstacles qu’il faudra surmonter.
Mais pour Trita Parsi, présidente du Conseil irano-américain, citée par le Washington Post, les deux dirigeants ont fait preuve de courage. Les conservateurs sont plus réservés. Le républicain Ed Royce qui préside la commission des Affaires étrangères de la Chambre a souhaité que des sanctions énergiques soient maintenues tant que le programme nucléaire est en cours de développement.
Dans un éditorial, le New-York Times résume le sentiment de la majorité quand il écrit : « Il est difficile de ne pas se laisser aller à l’euphorie surtout quand l’adversaire commence à avoir l’air non seulement raisonnable, mais sympathique », mais ajoute-t-il , « le plus difficile reste à faire, car jusqu’à présent Rohani n’a jamais manifesté la moindre intention de renoncer à son programme nucléaire ».
Le soutien du guide suprême
En Iran, Hassan Rohani bénéficie du soutien des autorités iraniennes notamment le guide suprême, Ali Khanenei.