Près de 3 000 milliards de livres syrienne soit environ 16 milliards de dollars (environ 1,8 milliards d'euros). Voilà selon le gouvernement syrien, le montant des destructions subies depuis deux ans par les secteurs publics et privés. Cité par l'agence officielle Sana, le Premier ministre syrien, Wael al-Halqi, a en outre reconnu que les réserves de devises étrangères étaient en voie d'épuisement. Et que l'Etat allait devoir emprunter de l'argent à des pays amis, sans doute la Russie et l'Iran, principaux alliés du régime syrien.
Production de pétrole et tourisme à l'arrêt, agriculture désorganisée
Depuis que le conflit a éclaté en Syrie, le régime de Damas est confronté à des difficultés économiques chaque jour plus importantes : d'un côté, il y a les sanctions internationales, et de l'autre, l'effondrement de la production de pétrole, la majorité des champs d'hydrocarbures étant situés dans les territoires rebelles.
Autre difficulté : la disparition de la manne touristique et la désorganisation du secteur agricole. Pour Damas, les rentrées d'argent sont devenues quasiment nulles, une situation d'autant plus difficile à gérer qu'il faut soutenir l'effort de guerre. Selon une étude des Nations unies, le PIB syrien se serait effondré de 30 à 40% au cours des deux dernières années.
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