Ce dimanche 29 septembre, les kamikazes se sont fait exploser après avoir ouvert le feu sur des gardes à l'entrée du QG des services de sécurité à Erbil. Dans le même temps, une ambulance utilisée par le groupe armé pour tenter d'enfoncer le portail d'entrée a également explosé.
Le dernier attentat sanglant à Erbil remontait au 10 mai 2007, lorsqu'un camion piégé avait explosé, lui aussi près du quartier général des services de sécurité, faisant au moins 14 morts.
Des attentats qui perturbent les élections législatives
Les attentats de ce dimanche se sont produits au moment où les habitants de la province attendaient les résultats des élections législatives qui se sont tenues il y a une semaine. La scène politique kurde est traditionnellement dominée par deux grandes formations : le Parti démocratique du Kurdistan, PDK, et l'Union patriotique du Kurdistan, l'UPK.
Après dépouillement de 95% des suffrages, le PDK du président du Kurdistan, Massoud Barzani arrive en tête, suivi de Gorran, un parti d'opposition. Gorran, qui signifie en kurde « changement », dénonce depuis plusieurs années la corruption dans la province et l'opacité entourant les revenus issus du pétrole.
La surprise est la position de l'UPK, qui n'arrive qu'en troisième place. Ce parti a probablement souffert de l'absence de son dirigeant historique Jalal Talabani, hospitalisé en Allemagne depuis une attaque cérébrale en décembre dernier.