Du nord au sud, l’Irak est divisé en trois parties. Tout en haut vivent les Kurdes, minoritaires, au milieu vivent les sunnites, deuxième communauté du pays et enfin, tout en bas, les chiites, majoritaires, sont à la tête du gouvernement central de Bagdad. Les sunnites reprochent aux chiites d’accaparer le pouvoir. Et les Kurdes réclament l’indépendance de leur région.
Les votes des sunnites en juin, puis des Kurdes ce samedi 21 septembre, ont été et sont donc l’occasion pour ces deux communautés de sanctionner le pouvoir chiite avec à sa tête le Premier ministre Nouri al-Maliki.
L'absence de Jalal Tabani
Dans un pays où l’équilibre confessionnel est très fragile, Jalal Talabani, président irakien d’origine kurde, aurait pu incarner l’homme providentiel. Ces dernières années, l’intervention de cet homme influent a permis d’apaiser quelque peu les tensions. Seulement, Jalal Talabani a été victime d'une attaque cérébrale l’année dernière. Depuis, les sunnites et les chiites s’entretuent et les Kurdes n’ont plus qu’un seul objectif en tête : devenir indépendants.
Mais en l’absence de Jalal Talabani, également homme fort de l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK), ce parti politique est affaibli et risque désormais de s’incliner face à l’Union Islamique du Kurdistan (UIK), un parti d’opposition. Dans un pays fragmenté, le Kurdistan irakien pourrait donc connaître une division interne.
► A écouter ce samedi 21 septembre, l’émission Orient Hebdo sur le Kurdistan, à 13h40 et 19h40 heure de Paris, vers Paris et monde, et à 20h10 TU vers l'Afrique.