Ils avaient entre 17 et 25 ans. C'est près du quartier chiite de Sadr City de Bagdad que l'on a découvert leurs corps. Un tel nombre de personnes exécutées en un seul lieu, cela ne s'est pas produit depuis plusieurs années, depuis 2006 exactement. A l'époque, les exécutions sommaires étaient monnaie courante à Bagdad. Sunnites et chiites se combattaient alors violemment.
Beaucoup d'Irakiens, à commencer par le Premier ministre Nouri al-Maliki, craignent aujourd'hui une reprise de cette guerre civile. Depuis plusieurs mois, des groupes liés aux extrémistes sunnites d'al-Qaïda s'attaquent à des mosquées, à des marchés, et même à des terrains de football fréquentés par la communauté chiite.
Leur objectif est de créer un climat de terreur et renforcer les divisions confessionnelles. Du coup, le chef du gouvernement, d'appartenance chiite, a mis en garde contre ceux qui veulent entraîner le pays «sur la route du meurtre ».
Soucieux d'apaiser les tensions, les principaux partis du pays se sont réunis jeudi dans une conférence nationale. Ils devaient adopter « une charte de paix» et s'engager à régler leurs différents de façon pacifique.