C'est l'attentat le plus sanglant depuis plus d'un mois. Selon la police la première voiture a explosé près d'une tente dressée pour des funérailles dans un quartier chiite du nord de Bagdad. Peu de temps après un kamikaze se serait à son tour fait sauter au volant de sa voiture. La troisième explosion se serait produite à l'arrivée de la police et des services de secours. Cet attentat survient après une autre attaque à la bombe, qui a fait 18 morts dans une mosquée sunnite cette fois, à Samarra, au nord de la capitale irakienne.
Les attentats entre chiites et sunnites se multiplient ces derniers mois, à cause de la guerre civile en Syrie voisine mais surtout des élections provinciales qui se déroulent en ce moment dans le pays. Après les chiites en avril, puis les sunnites en juin, les kurdes, la troisième minorité du pays, se sont rendus aux urnes ce samedi. Dans un communiqué, l'ONU a salué le bon déroulement du scrutin qui a vu une forte aflfuence dans les bureaux de vote.
L'équilibre fragile entre ces trois communautés est donc plus que jamais menacé. «Les responsables de ce crime horrible cherchent à fomenter la violence confessionnelle et l'instabilité», a déploré dans un communiqué Oussama al-Noujaifi, président du Parlement irakien, importante figure politique sunnite du pays.
Le bilan de 4300 tués dans des attentats depuis le début de l'année, risque de s'alourdir, jusqu'à l'arrivée au pouvoir, peu probable, d'un président consensuel.