Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Même s’il ne s’agit que d’un bref communiqué qui se contente d’appeler les Égyptiens à la retenue, le fait que le Conseil de sécurité parle d’une seule voix est déjà significatif.
Le Conseil n’est pas allé jusqu’à condamner les violences, ni à souligner la responsabilité des forces de sécurité comme l’avait fait le secrétaire général Ban Ki-moon, mais il notifie au gouvernement intérimaire égyptien que le monde ne ferme pas complètement les yeux.
C’est la première fois que le Conseil de sécurité s’exprime sur l’Égypte. Il ne l’avait jamais fait, pas même au moment de la chute d’Hosni Moubarak. Pendant les discussions à huis clos, les 15 membres sont tombés d’accord sur la nécessité de pousser l’Égypte vers un dialogue avec les Frères musulmans. Cela donne un peu de poids aux navettes diplomatiques qui vont reprendre avec Le Caire et qui ont jusqu’ici échoué à tempérer l’armée égyptienne.