Ce qui est remis en cause par le Premier ministre israélien, c'est un texte européen de juin dernier. Il prévoit que dès juillet 2014, « tous les accords, notamment aides et subventions versées à Israël, ne s'appliqueront plus aux territoires occupés en 1967 ». La Cisjordanie et Jérusalem-Est sont toujours revendiqués par les Palestiniens. Pour Netanyahu, avec ce texte, l'Union européenne ne fait rien moins que de gêner les négociations.
« Les lignes directrices de l'Union européenne ont en fait sapé la paix, en durcissant les positions palestiniennes. Elles visent une fin irréaliste, dont tout le monde sait qu'elle n'arrivera pas. Elles entravent une solution qui ne pourra être atteinte que par les négociations entre les parties et non par un diktat extérieur », juge Benyamin Netanyahu.
Le ministre allemand des Affaires étrangères esquive
Apparemment mal à l'aise, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, venu dans la région pour soutenir les négociations de paix, n'a pas répondu directement à l'attaque du Premier ministre israélien. « Laissez-moi juste vous dire bonne chance, personnellement et bien sûr pour les pourparlers directs. Nous encourageons chacun à suivre cette voie », a simplement déclaré le ministre allemand.
La décision européenne, qui visait à dénoncer la poursuite de la colonisation israélienne, a jeté un froid entre Bruxelles et Israël. Selon la presse allemande, ce n'était peut-être pas le bon moment pour Guido Westerwelle de visiter la région.