C’est l’agacement et la colère qui dominent du côté palestinien. Pour le négociateur en chef, Saeb Erekat, cette annonce israélienne vient saper les efforts de paix et pousse les Palestiniens à quitter la table des négociations. Il demande également à la diplomatie américaine de réagir lui rappelant que la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est contraire au droit international.
Mais ce qui agace surtout les dirigeants palestiniens, c’est que cet appel d’offres intervient après l’annonce, il y a quatre jours, de la construction de plusieurs centaines de nouveaux logements dans les colonies israéliennes.
Deux annonces qui font craindre le pire pour la relance du processus de paix et qui font monter la colère de la population palestinienne.
Pour Lior Amihai, directeur adjoint de l'organisation « Peace now settlement watch team » (Equipe de surveillance des colonies de l'organisation La paix maintenant), « la construction de nouveaux logements porte une grave atteinte aux chances d'une solution de paix basée sur deux Etats et aussi à la négociation elle-même ». Mais il se veut également rassurant : « Tout ce qu'Israël fait est réversible », affirme Lior Amihai, qui estime qu’« une entente entre Israël et les Palestiniens reste possible. »
Pour l’instant, la réunion entre Israéliens et Palestiniens prévue ce mercredi 14 août à Jérusalem est toujours à l’ordre du jour, mais son issue est plus qu’incertaine. En 2010 déjà, la question de la colonisation israélienne avait fait échouer la reprise des négociations.