C’est une véritable chasse à l’homme qui se déroule actuellement au Yémen. Au moins 25 hommes sont actuellement recherchés, leurs noms ont été publiés par le ministère de la Défense yéménite et tous ces hommes feraient partie d’un plan de multiples attentats pour la fête de la fin du ramadan ce week-end. Deux d’entre eux auraient été tués mardi par une attaque de drone à l’est de Sanaa et apparemment sept nouvelles personnes ont été tuées ce mercredi matin, elles aussi par un drone.
La capitale yéménite a été placée sous alerte. Plusieurs pays ont copié la prudence américaine : le Royaume-Uni a évacué son personnel diplomatique, il a placé sa marine marchande sous alerte maximale, l’Allemagne a fermé son ambassade, les Pays-Bas ont appelé leurs citoyens à quitter le pays et la France a fermé pour quelques jours sa représentation.
Cette extrême prudence n’est pas du goût des autorités yéménites. Pour elles, évacuer le personnel des ambassades, c’est servir les intérêts des terroristes. « Nous soulignons que nos forces armées et nos services de sécurité sont en mesure de contrôler la situation dans la capitale Sanaa ou ailleurs, explique un responsable yéménite. Nos services de sécurité, avec l’armée, pourraient déjouer ce plan. Ils peuvent aussi déjouer toute autre action qui pourrait arriver partout ailleurs dans le pays ».
Pour cette réaction de Washington ? Il faut se rappeler qu’après l’attentat contre le consulat de Benghazi en Libye les Etats-Unis ne veulent plus prendre le moindre risque. A l’époque, la légèreté des services de sécurité avait alors déclenché un tollé dans le pays. Et au Yémen déjà, en 2000, l’attaque contre le navire militaire USS Cole avait fait 17 morts.