Paris, Berlin, Londres et Washington ferment leur ambassade au Yémen ce dimanche

Comme les Etats-Unis, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, la France a annoncé samedi 3 août, à son tour, la fermeture de son ambassade au Yémen ce dimanche pour « raisons de sécurité », le Yémen étant considéré comme un des bastions d'al-Qaïda. Jeudi déjà, les Etats-Unis avaient annoncé la fermeture pour ce dimanche d’une vingtaine de leurs ambassades dans le monde.

Washington avait d’abord annoncé la fermeture ce dimanche de vingt-deux de ses représentations diplomatiques en Israël, dans le monde arabe, en Afghanistan et au Bangladesh, indiquant qu’al-Qaïda pourrait commettre des attentats avant la fin du mois d'août, particulièrement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais aussi sur la péninsule arabique.

Depuis l'attaque contre leur consulat en Libye l'an dernier, qui avait fait trois morts dont l'ambassadeur, les Américains sont très attentifs à la sécurité de leurs représentations à l'étranger.

Mais le chef d’état-major des armées américaines a ensuite précisé que tous les Occidentaux étaient visés, et de fait, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ferment leur ambassade au Yémen, ce dimanche. On reste loin de l’ampleur de l’opération américaine, mais le président français François Hollande a quand même parlé d'éléments permettant de penser que ces menaces à Sanaa étaient extrêmement sérieuses.

« Nous sommes informés directement et indirectement de menaces qui concerneraient nos implantations à l’étranger, voire nos ressortissants. Des menaces venant d’al-Qaïda, a déclaré François Hollande. D’ores et déjà, j’ai décidé de fermer l’ambassade de France au Yémen puisque là nous avions des éléments qui nous permettaient de penser que ces menaces étaient extrêmement sérieuses. Et d’ailleurs, un certain nombre de pays amis avaient également pris cette décision. Donc pendant plusieurs jours, cette ambassade sera fermée. »

De son côté, Interpol rappelle que le mois d’août est une date anniversaire liée à plusieurs attaques en Afrique, en Inde, en Russie et en Indonésie, et lance une alerte globale de sécurité. L’organisation de coopération policière soupçonne al-Qaïda d’être derrière une série d’évasions de prison de terroristes le mois dernier, entre autres en Irak, en Libye et au Pakistan. Et pour prévenir de nouvelles attaques, elle demande à ses membres d’alerter le pays concerné dès qu'un de ces terroristes en fuite est localisé. 

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