C’est en 2000 qu’elle s’illustre avec l’attaque du navire américain USS Cole, qui a coûté la vie à 17 marins au large d'Aden. Depuis, al-Qaïda a pris le nom d'Aqpa en fusionnant ses branches saoudienne et yéménite. Pour les États-Unis, elle est devenue la branche la plus active du réseau terroriste. Au Yémen, elle a trouvé un terrain propice grâce à un État faible.
Aqpa a revendiqué plusieurs opérations d'envergure : l’explosion d’un avion-cargo américain à Dubaï en 2010, l’envoi de colis piégés aux États unis la même année. Sans compter les attaques manquées, comme celle de Noël 2009, où l’organisation tente en vain de faire exploser un avion de ligne.
Mais depuis 2012, une offensive militaire sans précédent a été lancée. Les attaques de drones américains ont connu une hausse exponentielle. En deux ans, elles ont tué de nombreux chefs locaux. Le groupe a annoncé le mois dernier la mort de son numéro deux, le Saoudien Saïd al-Chehri.
En dépit de ces pertes, peut-il déclencher l'attentat majeur auquel les Occidentaux s'attendent ? Après l'attaque du consulat de Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à l'ambassadeur Stevens, Washington doit penser que mieux vaut être trop prudent.