Relaxe générale et totale, ni trafic d’influence, ni abus de biens sociaux, ni corruption. Pour le tribunal, il n’y a pas d’affaire « pétrole contre nourriture ». Tous les prévenus dont Charles Pasqua, d’anciens diplomates et Christophe de Margerie, patron du groupe pétrolier Total, sont intégralement blanchis.
Certes, reconnaît le tribunal, le régime de Saddam Hussein a bien contourné l’embargo de l’ONU en distribuant des millions de barils de pétrole à des personnes amies. Mais rien ne prouve que les prévenus aient été allocataires de barils de brut en échange d’un supposé lobbying pro-irakien.
« On a quand même un sentiment d’amertume parce que c’est un combat qui a duré pendant huit ans, déclare Me Pierre Haïk, l'avocat de Charles Pasqua. Dès le départ, nous savions, en tout les cas en ce qui concerne Charles Pasqua, qu’il y avait d’énormes difficultés dans cette affaire et que le juge n’a jamais voulu rien entendre. Enfin, nous sommes aujourd’hui très heureux de cette décision qui a blanchi l’ensemble des protagonistes de cette affaire ».
Si, à 86 ans, Charles Pasqua reste poursuivi dans plusieurs dossiers, cette relaxe lui enlève quand même un certain poids.