Procès «Pétrole contre nourriture»: la défense de Charles Pasqua dénonce un complot

Le procès « Pétrole contre nourriture » s’est achevé ce mercredi 20 février à Paris. Les audiences ont permis d'explorer les amitiés troubles de la France avec l'Irak de Saddam Hussein. Depuis le 21 janvier, 20 prévenus ont comparu, dont le groupe Total et son PDG, d'anciens ambassadeurs et l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua. Jusqu'au bout, ce dernier n'aura eu qu'une seule ligne de défense : l’innocence totale.

Un complot, politique ou judiciaire, au choix. Au dernier jour des plaidoiries, la défense de Charles Pasqua l’assure : l’affaire Pétrole contre nourriture n’est donc qu’un complot. Un complot américain visant à punir certaines personnalités françaises pour leur proximité, réelle ou supposée, avec le régime irakien de Saddam Hussein.

Preuves à l’appui, les avocats de la défense démontre que l’enquête menée par le juge d’instruction Philippe Courroye a été entièrement alimentée par l’administration Bush.

Cette défense, emmenée par Jacqueline Laffont et Pierre Haïk, s’appuie sur des télégrammes diplomatiques américains datant de 2006 et mis en ligne par Wikileaks. Ces documents révèlent que le juge Courroye s’est rendu à plusieurs reprises à l’ambassade américaine à Paris pour demander de l’aide afin d’étayer son dossier bien vide. Cela dénote d’un climat, d’une méthode, d’un acharnement, pointe la défense.

Drôle de climat au tribunal aussi depuis le début du procès. Le parquet semble très mal à l’aise avec cette instruction, visiblement mal bâtie lors du réquisitoire. Les procureurs ont demandé la relaxe de Charles Pasqua. Pour le reste, mis à part le pétrolier Total, le parquet s’en remet à la sagesse du tribunal. Tout est dit.

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