Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Bien sûr, David Cameron et Vladimir Poutine sont d'accord pour mettre fin au conflit syrien en organisant une conférence de paix le plus tôt possible. « Nous avons des buts similaires et nos divergences peuvent être surmontées », a dit le Premier ministre britannique après une petite heure d'entretien avec le président Poutine venu lui rendre visite au 10 Downing Street.
Mais ces « divergences » sont apparues clairement lors de la conférence de presse après leur entretien. Pour David Cameron, Assad est un dictateur meurtrier. Il doit partir. Le président Poutine, faisant allusion à une vidéo diffusée sur internet, qui montraient des rebelles mangeant les organes d'un soldat syrien, répond : « Voulez-vous appuyer ces gens-là avec des armes ? Cela n'a rien à voir avec les valeurs humanitaires prônées depuis des siècles en Europe. »
Le dirigeant russe rappelle que c'est dans le respect des règles internationales que Moscou livre des armes à Damas. Une mise en garde pour les Occidentaux, prêts à livrer des armes aux rebelles. Les deux hommes ont par ailleurs souligné leur désir de coopération dans de nombreux domaines. Mais cette courte étape à Londres de Vladimir Poutine a confirmé que les livraisons d'armes à la Syrie seront bien la principale pomme de discorde du G8.