Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La décision du président Morsi est l’aboutissement d’une série de manifestations qui se sont tenues au Caire pour le soutien du peuple syrien et qui réunissaient des cheikhs sunnites venus d’Egypte et du monde arabo-musulman. Des cheikhs qui, comme l’Egyptien Safwat Hégazi ont appelé à la formation de brigades jihadistes arabes et musulmanes pour combattre le régime de Bachar el-Assad.
Pratiquement parlant, la décision du président Morsi va affecter les quelques 300 000 réfugiés syriens résidant en Egypte, et surtout les dizaines de milliers d’Egyptiens vivant et travaillant en Syrie.
Fuite en avant
Ces derniers risquent aujourd’hui de subir les foudres des autorités de Damas. Des Egyptiens, dont certains résident en Syrie depuis la fin des années cinquante, du temps de l’unité entre l’Egypte et la Syrie.
Pour l’opposition égyptienne, le discours du président Morsi est une fuite en avant visant à multiplier les conflits extérieurs pour tenter de désamorcer la grande manifestation prévue fin juin pour réclamer son départ.