A Istanbul, l'opposition syrienne ne parvient pas à se mettre d'accord, la réunion est prolongée

La réunion devait durer trois jours, elle se prolongera finalement ce dimanche 26 mai. La coalition nationale syrienne est divisée. Les discussions portent notamment sur la participation ou non de l'opposition à la conférence « Genève 2 ». Une conférence internationale de paix souhaitée par Washington et Moscou afin de mettre autour de la table des négociations le régime et l'opposition syrienne.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Dans les coulisses de cette interminable réunion, les diplomates occidentaux ne cachent pas leur impatience, voire leur énervement : « Il faut en finir des querelles internes pour conclure sur l’essentiel », à savoir la rencontre « Genève 2 », disent-il.

Mais pour en arriver à cette décision cruciale, il faut d’abord que la coalition de l’opposition syrienne s’entende sur l’élargissement de son assemblée de délégués, actuellement composée de 63 membres et qui doit être ouverte à 21 nouveaux représentants. Les trois groupes à intégrer, Kurdes, Turkmènes et libéraux de gauche, réclament chacun une représentation encore plus forte, et sont soutenus tant par l’Occident que par l’Arabie Saoudite, contre le Qatar qui voudrait maintenir la suprématie des Frères musulmans.

Ce qui peut apparaître comme une minable querelle interne aura en fait des repercussions directes sur le processus à venir et d’éventuelles négociations avec le régime de Bachar el-Assad, car le poids des Frères musulmans, arc-boutés sur un désir de revanche sans compromission depuis le massacre de Hama en 1982, fera la différence en ce qui concerne la participation ou non de l’opposition syrienne à un dialogue avec le pouvoir baasiste actuel.

Les discussions sont âpres, on le devine aux claquements de portes et aux éclats de voix. Et elles pourraient encore durer jusqu’au début de la semaine.

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