Avec notre correspondant à Beyrouth,Paul Khalifeh
Michel Sleimane a appelé le Hezbollah à la prudence afin qu'il ne s'embourbe pas dans une lutte confessionnelle entre sunnites et chiites. Selon lui, « la résistance est plus noble et plus importante que tout. Elle ne doit pas s'enliser dans les sables de la dissension que ce soit en Syrie ou au Liban ». Pour le président libanais, la résistance a lutté contre Israël et libéré le sud du Liban non pas parce qu'il s'agissait d'une cause confessionnelle mais d'une cause nationale.
Ces propos interviennent alors que le Hezbollah est la cible de vives critiques de la part de l'ancien Premier ministre Saad Hariri et d'autres hommes politiques qui l'accusent de participer directement à la répression du peuple syrien.
L'intervention du président survient aussi moins d'une semaine après que son homologue américain, Barack Obama, eut exprimé ses inquiétudes sur la présence du Hezbollah en Syrie lors d'un entretien téléphonique avec Michel Sleimane.
Mais le Hezbollah reste sourd à toutes ces critiques et semble avoir pris sa décision. Pour lui, les rebelles syriens sont les alliés de l'occident et font le jeu d'Israël. Il faut donc les combattre.