Avec notre correspondant à Bagdad, Guillaume Decamme
Nouri al-Maliki à l’offensive. C’est sur un ton sentencieux, presque martial, que le Premier ministre irakien a annoncé à la presse son intention de revoir le dispositif sécuritaire. Des changements au sein du personnel chargé d’appliquer sa politique sont également prévus.
L’annonce, dont les détails doivent être finalisés mardi en Conseil des ministres, est surprenante à plus d’un titre. D’abord sur le fond : en revoyant intégralement sa copie, le Premier ministre reconnaît implicitement les failles de sa politique. Sur la forme, ensuite : pour donner une image d’unité en ces temps de crise, Nouri al-Maliki a convoqué deux vice-Premiers ministres et les ministres de la Défense et de la Justice à sa conférence de presse.
« Les insurgés ne nous feront pas replonger dans le conflit religieux », a-t-il martelé. Mais il est difficile de nier la réalité. Depuis le début de l’année, la montée de la protestation de la minorité sunnite a coïncidé avec une multiplication des attentats.
Depuis dimanche soir, ce sont encore une fois les forces de sécurité et les chiites que les insurgés ont visé dans une nouvelle vague d’attentats.