L'attaque la plus meurtrière a eu lieu à Bakouba, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Bagdad. Des fidèles sunnites sortaient de la mosquée, pour la grande prière du vendredi, lorsqu’une première bombe a explosé, suivi d'une deuxième, fauchant les badauds rassemblés sur les lieux du carnage.
Plus au sud, à Madaïn, un attentat a eu lieu en pleines funérailles d'un sunnite, faisant là aussi des victimes.
Violences confessionneles et luttes de pouvoir
Mercredi 15 et jeudi 16 mai, ce sont les chiites qui étaient pris pour cible dans des attaques à la voiture piégée à Bagdad, mais aussi devant une mosquée de Kirkouk.
Le Premier ministre, Nouri al-Maliki, a estimé que ce bain de sang était le résultat de haines confessionnelles.
C'est aussi la conséquence de luttes de pouvoir. Les sunnites, minoritaires dans le pays, manifestent depuis des mois parce qu'ils s'estiment marginalisés par le gouvernement chiite de Nouri al-Maliki.
Les attentats, qui s'étaient relativement calmés, ont redoublé d'intensité depuis fin avril, depuis qu'un rassemblement de sunnites a été réprimé dans la violence par les forces de l'ordre irakiennes.