Les violences en Irak ne sont pas nouvelles, mais elles ont redoublé d'intensité depuis une semaine. Le 23 avril, les forces de l’ordre répriment dans le sang un rassemblement de manifestants hostiles au Premier ministre, dans le nord de l’Irak. Bilan : plus de 50 morts. Les jours suivants, attaques et représailles se succèdent. Plus de 200 personnes meurent en une semaine.
Face à face : des sunnites qui manifestent depuis plusieurs mois à travers le pays contre le pouvoir chiite, accusé de les discriminer et de l’autre, un Premier ministre chiite donc, Nouri al-Maliki, qui semble sourd à leurs revendications.
Sans compter la présence de groupes radicaux comme al-Qaïda, présents dans le pays depuis des années et qui commettent régulièrement des attentats.
Les violences de ces dernières semaines ramènent le pays à ses années les plus sombres 2006 - 2007, au plus fort de la guerre civile. Pour sortir de cette situation, le chef du Parlement, Oussama al-Noujaïfi, a appelé lundi à la démission du gouvernement et à la tenue d'élections anticipées.