Pour le chef du Parlement, Oussama al-Nujaifi, la chose est entendue : le gouvernement doit démissionner et des élections anticipées doivent être organisées. C'est la seule manière de sortir le pays de la violence et d'éviter qu'il ne retombe dans une guerre civile.
Affrontements entre chiites et sunnites
Car depuis une semaine, l'Irak replonge dans le chaos. Mardi 23 avril, les forces de l'ordre ont réprimé un rassemblement hostile au Premier ministre, Nouri al-Maliki. Bilan : 50 morts. S'en suit une vague d'affrontements meurtriers entre sunnites et chiites, les chiites étant la confession à laquelle appartient Nouri al Maliki.
Crise politique
Derrière ces violences, il y a en réalité une crise politique. Nouri al-Maliki, qui est à la tête du gouvernement depuis 2006, est très contesté. Il est accusé de monopoliser le pouvoir et de léser la minorité sunnite. Le chef du Parlement, Oussama al-Nujaifi, qui réclame aujourd'hui la démission du gouvernement, est un sunnite. Il appartient aussi au bloc al-Araqiya, un mouvement multiconfessionnel dans lequel on compte beaucoup d'adversaires du Premier ministre.