Avec notre correspondant à Bagdad,Guillaume Decame
En dépit de plusieurs incidents meurtriers, les élections provinciales ont pu se tenir en Irak comme prévu. Les forces de sécurité étaient déployées ce samedi dans tout le pays. Seuls les véhicules autorisés pouvaient circuler et Bagdad avait des allures de ville fantôme.
Les autorités avaient de quoi s’inquiéter. Jeudi soir, un nouvel attentat a fait 27 morts dans un café de la capitale. Les attaques endeuillent l’Irak au quotidien et les Irakiens exigent plus de sécurité. « Les élus devraient tous s’y attaquer », juge Abdul Saïd Ali, un électeur.
Ces élections pourraient souffrir d’un sérieux déficit de crédibilité. Il y a d’abord le risque que le taux de participation s’avère très faible. Ensuite, seules 12 des 18 provinces irakiennes y participent. Mais en tout état de cause, ce scrutin permettra de se faire une idée de la popularité du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki avant les législatives de l’an prochain.