Regain de violences en Irak à la veille d'un scrutin régional

En Irak, une nouvelle vague d'attentats a fait, ce lundi 15 avril, au moins 37 morts et plus de 270 blessés, selon un dernier bilan. 18 attentats coordonnés qui ont pour la plupart été perpétrés au moyen de voitures piégées. Ce sont plusieurs villes irakiennes qui ont été touchées simultanément et c'est Bagdad qui a été le plus durement frappée. Des attentats qui ont lieu dans un contexte de campagne électorale. Avec l’organisation, samedi 20 avril, d’un scrutin régional qui s’annonce particulièrement tendu.

Les attentats ont été perpétrés dans la matinée, au moment où les Irakiens se rendaient sur leur lieu de travail, il s’agissait pour leurs auteurs de faire le plus de victimes possibles.

Bien que ces attaques n'aient pas encore été revendiquées, la plupart des attentats organisés ces derniers mois en Irak, sont imputés aux combattants d'al-Qaïda et ils visent soit la population chiite, soit les forces de sécurité. L'objectif étant de déstabiliser le pouvoir en place et le Premier ministre, le chiite Nouri al-Maliki.

Celui-ci se trouve aujourd’hui dans une position paradoxale : il contrôle la quasi totalité des ministères régaliens et a réussi à écarter la plupart de ses adversaires, mais la contestation sunnite grandit de jour en jour. Des rassemblements de protestation ont lieu tous les vendredis après-midi dans les provinces sunnites, et l'instabilité est telle que dans deux de ces provinces, celles d'Anbar (ouest) et celle de Ninive (nord), le gouvernement a décidé de reporter les élections provinciales, ajoutant encore à la fureur de la communauté sunnite.

D'ici à samedi, et à l'organisation du scrutin, le niveau de violence pourrait donc encore monter. Car aux attentats organisés à l’aveugle, s’ajoutent les assassinats ciblés depuis le début de la campagne électorale, 14 candidats ont été tués.
 

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