Armes chimiques en Syrie: la «ligne rouge» serait franchie, mais Obama ne bronche pas

Dans le dossier syrien, le président des Etats-Unis est sous pression. Il reçoit ce lundi 13 mai le Premier ministre britannique David Cameron, pour faire un point sur la situation. Selon la Turquie et certains pays arabes, « la ligne rouge » fixée par M. Obama concernant l’utilisation des armes chimiques a été franchie depuis longtemps. Mais il paraît de plus en plus évident que Washington n’a aucune envie de s’empêtrer dans un nouveau conflit au Moyen-Orient.

Apparemment, retirer ses troupes d’Irak pour ouvrir un nouveau front en Syrie ne fait pas partie des projets de Barack Obama. Hanté par près d’une décennie de présence en Irak, le président américain n’a aucune envie de renouer avec une crise d’une telle complexité.

Mais à la différence de l’invasion irakienne en 2003, cette fois-ci, les Américains sont appuyés par les pays voisins de la Syrie. La Turquie et certaines monarchies du Golfe disent soutenir une éventuelle intervention militaire américaine. Leurs dirigeants exercent même une forte pression sur Barack Obama. Leur objectif : Washington doit passer à l’action contre le régime de Bachar el-Assad.

Toutefois, les Etats-Unis en ont parfaitement conscience, il leur suffit de mettre un pied en Syrie pour que ce conflit leur retombe sur la tête et devienne une affaire purement américaine.

La Maison Blanche privilégie pour le moment les discussions. Mais même dans la voie diplomatique, les Etats-Unis ne semblent pas avoir toutes les cartes en main. La Russie le réaffirme : elle ne lâchera pas le président syrien.

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