Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Interrogé sur les chances de réussite de la future conférence internationale proposée par les Etats-Unis et la Russie, conférence qui pourrait se tenir à Genève, John Kerry, a lâché une petite phrase qui semble marquer une nouveau pas vers la reconnaissance par l’administration Obama que Damas a bel et bien utilisé des armes chimiques :
« Je n’ai pas le moindre doute que ce combat est dû aux terribles choix que le régime Assad a fait, que ce soit sa volonté de tuer entre 70 000 et 100 000 de ses propres citoyens, le recours à des gaz pour lesquels nous pensons avoir la preuve solide de leur utilisation, le massacre de son peuple avec des missiles Scud et de l’artillerie, tout en prétendant qu’il s’agit d’une attaque extérieure, alors qu’il s’agit en réalité de Syriens se battant pour un avenir différent ».
Le département d’Etat n’a toutefois pas voulu faire de commentaire à propos de la déclaration de John Kerry, car si la «ligne rouge » est dépassée, comme l’a affirmé sur NBC le Premier ministre turc, Obama, notamment sous la poussée des républicains, va être contraint de réagir de façon plus ferme. Ce qu’il n’est apparemment pas encore prêt à faire.