Avec notre correspondant à Téhéran, Saviosh Ghazi
Cela a été la surprise de dernière minute. Tout d’abord le chef des négociateurs nucléaires, Saïd Jalili s’est inscrit pour la présidentielle du 14 juin. Ce proche du Guide suprême Ali Khanenei est connu pour sa position de fermeté dans les négociations avec les grandes puissances. Il espère mobiliser derrière lui l’électorat traditionnel et conservateur du régime en raison de sa fidélité avec le numéro un iranien.
Peu après, ce fut au tour d'Akbar Hachemi Rafsandjani de venir s’inscrire au ministère de l’Intérieur. Agé de 78 ans, il espère mobiliser derrière son nom, l’électorat modéré réformateur.
D’ailleurs, ces derniers jours, l’ancien président réformateur Khatami a affirmé à plusieurs reprises qu’il espérait une candidature de Hachemi Rafsandjani. Enfin, il y a eu la candidature d'Esfandiar Rahim Mashaei, le plus grand fidèle compagnon du président Mahmoud Ahmadinejad. Bête noire des ultraconservateurs, il est accusé de déviationnisme et de propager le nationalisme iranien.
Le Conseil des gardiens de la Constitution, chargé de superviser les élections, est contrôlé par les ultra conservateurs qui doivent faire le tri des candidats et annoncer la liste définitive, le 23 mai prochain.