Des députés iraniens réclament la mort pour des figures de l'opposition

En Iran, au lendemain des premières manifestations organisées par les opposants au régime depuis l'an dernier et de leur répression par les forces de sécurité, des députés s'en prennent aux dirigeants de l'opposition. Les autorités imputent la mort d'un civil lors des rassemblements au parti interdit des Moudjahidine du peuple. Ces manifestations avaient été interdites par les autorités iraniennes qui avaient pourtant par ailleurs évoqué vendredi « le droit » des Egyptiens de protester contre Hosni Moubarak

« Mort à l'Amérique, mort à Israël , mort à Moussavi, Karoubi et Khatami » : en pleine session parlementaire ce mardi 15 février 2011, des députés conservateurs ont réclamé la peine de mort par pendaison des chefs de l'opposition.

Le chef du parlement Ari Larijani a condamné « l'action américano-sioniste anti-révolutionnaire et anti-nationale des séditieux ». Le procureur général du pays a promis que la justice agirait rapidement contre les principaux responsables.

Regroupements en soutien aux mouvements égyptiens et tunisiens

Les Etats-Unis avaient ouvertement appuyé le courage des manifestants, appelant l'Iran à ouvrir son système politique, des déclarations rejetées par Téhéran. Catherine Ashton, la chef de la diplomatie europénne, a appelé l'Iran à respecter le droit de manifester.

Ce lundi, des manifestants avaient pu se regrouper dans différents quartiers de la capitale, en soutien aux mouvements égyptiens et tunisiens. D'abord en silence, puis en lançant des slogans anti-gouvernementaux: « mort au dictateur », ou encore  « Mir Hossein » en référence à l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, le leader réformateur, assigné à résidence, tout comme l'ex-président du parlement Mehdi Karoubi, ou encore l'ex-président Mohamad Khatami. Depuis plusieurs jours, leur téléphone a été coupé.

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