Tirs de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, arrestations de manifestants, sont des témoignages diffusés sur les réseaux sociaux et recueillis par les médias étrangers. Les forces de l'ordre iraniennes sont intervenues, parfois violemment, pour empêcher les opposants au régime de défiler dans la rue.
A Téhéran, des milliers de personnes ont bravé l'interdiction des autorités. Elles ont convergé vers le centre ville au cri de « mort au dictateur » ou scandant des slogans de soutien à Mir Hossein Moussavi. Figure emblématique de la révolution verte de juin 2009, il a été assigné à résidence et ses lignes téléphoniques sont coupées. Mais Moussavi a pu diffuser, via son site internet, des informations sur les manifestations.
Les appels au rassemblement contre le régime avaient d'ailleurs été lancés sur la toile. Appels visiblement entendus. Les manifestations de ce lundi 14 février à Téhéran, à Chiraz ou Ispahan, seraient les plus importantes depuis un an.
Depuis la révolution verte qui avait suivi les élections contestées de 2009, l'opposition, muselée, avait rarement eu l'occasion de se faire entendre. Ce lundi, elle est descendue dans la rue, sans doute poussée par le vent de révolte qui souffle au Moyen-Orient.