Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est finalement un remaniement à l’arraché qu’a réalisé le Premier ministre. Il avait annoncé le changement de onze portefeuilles, mais n’a pu en remanier que neuf, faute de candidats. Des dizaines de personnalités pressenties ont, en effet, refusé de participer à un gouvernement qui devrait être dissous après les législatives prévues d’ici à la fin de l’année.
D’autres ont refusé de travailler sous les ordres de Hicham Kandil dont ils contestent la compétence. Quoi qu’il en soit, les nouveaux ministres ont tous reçu la bénédiction de la confrérie des Frères musulmans. Plusieurs nouveaux ministres sont officiellement Frères, d’autres sont proches de la confrérie ou islamisants.
Des ministres contestés comme ceux de l’Information et de l’Intérieur ont été maintenus. Un remaniement que l’opposition laïque a rejeté dès lundi après la circulation des noms des personnes retenues. Pour l’opposant Mohamed el-Baradeï, seul un gouvernement réunissant les meilleures compétences du pays peut encore sauver l’Egypte de la catastrophe.