Le bilan pourrait encore augmenter, selon l'OSDH, car des dizaines de citoyens sont toujours portés disparus. La Coalition de l'opposition parle de « massacre à grande échelle » et de « nettoyage ethnique ». Plusieurs centaines de familles ont fui ce samedi 4 mai à l'aube Banias, craignant de nouveaux massacres.
Depuis trois jours, le conflit syrien s'est déplacé vers le nord-ouest du pays, une région majoritairement alaouite. Une première en deux ans. Ces opérations ont pour objectif, selon certains analystes, de sécuriser cette région qui pourrait servir de repli au régime de Bachar el-Assad, en cas de nécessité.
Une offensive engagée dès jeudi 2 mai
Dès jeudi, les forces loyales au président ont bombardé plusieurs quartiers à majorité sunnite de Banias, avant que des milices proches du régime ne pénètrent dans ces zones pour se livrer à des exécutions de masse. Cette version est soutenue par différents groupes de l'opposition et par l'Armée syrienne libre, mais démentie par les forces de l'armée syrienne qui s'obstinent à parler d'opérations de nettoyage de « terroristes armés ».
Condamnation de la France et des Etats-Unis
La France et les Etats-Unis ont condamné avec la plus grande fermeté ces attaques contre la population civile. Selon l'opposition syrienne, au moins 200 personnes ont été tuées ces deux derniers jours à Banias et dans sa périphérie.
Dans le même temps, ce samedi, le président syrien Bachar el-Assad a fait une rare apparition publique : il s'est rendu à l'université de Damas où il a dévoilé un monument en hommage aux étudiants morts ces deux dernières années dans le conflit qui fait rage dans le pays.