C'est au premières heures de la journée du vendredi 3 mai que le raid aurait été mené selon l'agence Reuters. La frappe, approuvée par les services de sécurité du Premier ministre israélien, aurait visé un convoi transportant des missiles longue portée que Damas comptait, selon Israël, livrer à ses alliés du Hezbollah.
Beaucoup de prudence s'impose néanmoins autour de cette éventuelle opération, peu de détails ont filtré pour l'instant et aucune confirmation officielle israélienne n'est intervenue. CNN prévient même qu'il n'y a pas de certitude absolue qu'elle se soit effectivement déroulée.
En Israël, les médias se contentent de citer – censure militaire oblige – des sources extérieures, notamment des responsables israéliens qui auraient confirmé les faits à des agences de presse.
Selon le scénario décrit ce matin par les médias américains, l'aviation israélienne aurait survolé le Liban et c'est de là qu'elle aurait procédé au bombardement.
Il y a tout juste deux semaines et de manière implicite seulement, Israël avait pour la première fois indiqué être intervenu en Syrie. Recevant son homologue américain, le nouveau ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, avait souligné que son pays ne permettrait pas que des armes sophistiquées en Syrie ne tombent aux mains du Hezbollah ou d’autres éléments hostiles. Il avait ensuite ajouté cette petite phrase : « Lorsque cette ligne rouge a été franchie, nous avons agi ».
Vendredi, le quotidien Yediot Aharonot faisait état de tensions à la frontière nord d’Israël. Citant des sources libanaises, le journal affirmait qu’une opération militaire était proche, et rappelait qu’en début de semaine, l’armée israélienne Tsahal avait procédé à un gigantesque exercice inopiné de rappel de réservistes.
L'Etat hébreu avait aussi prévenu qu'il ne laisserait pas le Hezbollah libanais mettre la main sur une partie de l'arsenal de Bachar el-Assad. C'est donc peut-être aussi un convoi vers le Liban qui a été pris pour cible.