Avec notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel
« Nous réagirons immédiatement à toute attaque », a prévenu Moshé Yaalon, le nouveau ministre israélien de la Défense. Sur le terrain, des soldats israéliens ont effectivement détruit à la roquette une position militaire syrienne d’où sont partis des tirs vers des patrouilles israéliennes circulant sur le plateau de Golan, occupé par l’Etat hébreu.
Les responsables israéliens n’ont toutefois pas précisé si ces attaques venaient de l’armée de Bachar el-Assad ou de forces rebelles. Seule certitude, cette montée des tensions se produit après la réconciliation ce week-end entre Israël et la Turquie. Ces deux alliés des Etats-Unis ont cédé à la pression de Barack Obama en raison précisément de l’inquiétude provoquée par l’implosion de la Syrie et des risques de voir des armes chimiques tomber dans les mains de groupes islamistes.
Résultat, au nom d’intérêts stratégiques bien compris, Benyamin Netanyahu a présenté ses excuses comme l’exigeait Recep Erdogan, son homologue turc, pour la mort de neuf passagers turcs, d’une flottille pro palestinienne, tués par un commando israélien au large de la bande de Gaza en 2010.