Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
L’un des éditorialistes du Yediot Aharonot estime que le raid est une « gifle » pour le président syrien Bachar el-Assad. Le quotidien rappelle qu’en septembre 2007, un bombardement (lui aussi attribué à l’aviation israélienne), avait détruit un bâtiment dans le désert syrien, peut-être une installation nucléaire clandestine.
Bachar el-Assad ne s’en est jamais vanté, et Israël n’a jamais revendiqué le raid. Aujourd’hui, la Syrie est plongée dans le chaos et ce que l’Etat hébreu redoute est un transfert d’armes – chimiques ou non – vers le Hezbollah libanais.
Dans le quotidien Haaretz, un spécialiste des questions militaires décrit avec précision les lignes rouges qu’Israël s’est fixé dans ce domaine. Pas question de laisser passer des missiles sol-air, ni des missiles susceptibles de toucher la marine israélienne, ni des missiles sol-sol de longue portée. Quand à un transfert d’armes chimique, l’éditorialiste du journal estime que c’est un « tabou » que Bachar el-Assad ne brisera pas facilement.
Selon le journal gratuit Israel HaYom, premier tirage de la presse israélienne, « la balle est désormais dans l’autre camp ». Traduction : Damas et Beyrouth doivent décider de leur réponse. Elle peut-être mesurée, mais cela peut aussi être la guerre, estime l’éditorialiste du journal.