Raid israélien à la frontière syro-libanaise

Des chasseurs bombardiers de l’aviation israélienne ont lancé une attaque à la frontière syro-libanaise dans la nuit de mardi à mercredi 30 janvier. Selon la presse et l’Etat hébreu, cette attaque a visé un convoi terrestre transportant des armes et se dirigeant de Syrie vers le Liban. Mais pour l’armée syrienne, la cible était autre. La Russie s’est déclarée ce jeudi 31 janvier «très préoccupée» par cette information.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

C’est un centre de recherche militaire sur l’amélioration de la résistance et l’autodéfense, qui a été pris pour cible par l’aviation israélienne près de Damas. Un communiqué de l’armée syrienne ne fait pas mention d’un convoi attaqué par des avions dans le secteur.

Les chasseurs bombardiers israéliens ont visé une installation militaire à Jomrayah, à quinze kilomètres au nord-ouest de la capitale, non loin de la frontière libanaise. Un bâtiment servant au développement des véhicules militaires a également été détruit dans le raid, selon le communiqué de l’armée syrienne. La région située entre l’ouest de Damas et la frontière libanaise, abriterait de nombreux dépôts d’armes et des camps d’entraînement du Hezbollah libanais.

Les avions israéliens se sont infiltrés en Syrie à basse altitude, en provenance de la région du Mont Hermon, situé entre le Liban, la Syrie et Israël. Mais des sources militaires libanaises affirment que les appareils sont passés au-dessus du Liban. D’ailleurs, l’armée libanaise avait fait état de survols israéliens d’intensité inhabituelle avant l’annonce du raid en Syrie.

Un escadron de seize chasseurs bombardiers avait été détecté par les radars libanais. L’armée syrienne a annoncé que les rebelles avaient tenté à plusieurs reprises de s’emparer du site visé par les raids aériens, ce qui prouve, selon elle, la connivence entre les groupes armés syriens et Israël.

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