Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
C’est la première fois qu’Israël reconnaît être intervenu en Syrie, et ce de manière implicite alors que le nouveau ministre de la Défense recevait son homologue américain. Moshé Yaalon a indiqué que son pays ne permettrait pas que des armes sophistiquées en Syrie tombent aux mains du Hezbollah ou d’autres éléments hostiles. Il a ensuite ajouté cette petite phrase : « Lorsqu’ils ont franchi cette ligne rouge, nous avons agi ».
Il s’agit d’une allusion au raid qui a visé, selon des sources militaires extérieures, un convoi de missiles sol-air à destination, semble-t-il, du Hezbollah libanais et aussi des bâtiments soupçonnés d’abriter des armes chimiques. Ces faits remontent au 30 janvier dernier. Ehud Barak, le prédécesseur de Moshé Yaalon, avait lui aussi admis -mais à demi-mot- ce raid. « Quand nous disons quelque chose, nous nous y tenons », avait-il affirmé en rappelant les mises en garde israéliennes.