Avec notre correspondant à New York, Pierre-Yves Dugas
Le document publié à Washington par les ministres des vingt pays les plus riches commence par dire que beaucoup reste à faire pour contrer l’affaiblissement de l’économie mondiale. Le G20 y salue comme prévu les initiatives du Japon et de la Corée pour relancer leurs économies. Mais il rappelle que les dévaluations compétitives sont à éviter c’est-à-dire qu’un pays ne peut pas choisir de diluer délibérément la valeur de sa monnaie pour relancer ses exportations.
La politique monétaire, très généreuse, choisie par le Japon et dans une moindre mesure par les Etats-Unis et le Royaume-Uni est acceptable dans la mesure où elle ne vise pas à faire baisser le yen, le dollar ou la livre mais simplement à stimuler la demande interne. Dans la foulée du scandale de la manipulation du Libor (London interbank offered rate, le taux interbancaire de référence du marché monétaire de différentes devises) le G20 demande au conseil de stabilité financière qui siège à Bâle en Suisse de travailler sur une nouvelle manière de fixer les taux d’intérêt interbancaires qui servent de référence à la plupart des grands prêts.
Enfin, le G20 qualifie de futures nouvelles normes l’échange automatique d’informations entre banques et administrations de tous les pays pour recouper les déclarations de revenus pour combattre efficacement l’évasion fiscale. Ce qui pourrait signifier, en clair, que les pays bénéficieraient d'une information quasi automatique à partir du moment où l'un de leur ressortissant dépose de l'argent à l'étranger.