Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le premier tir a eu lieu hier, mardi 3 avril 2013. Une roquette venue de la bande de Gaza s’abat sur le sud d’Israël sans faire de blessés.
Ce n’est pas le premier incident du genre depuis la trêve entrée en vigueur il y a 4 mois; mais alors qu’Israël s’était jusque-là contenté de fermer provisoirement des points de passage, par mesure de représailles, cette fois, l’armée de l’Etat hébreu a mené un double raid dans la nuit contre des cibles qualifiées de « terroristes » dans le nord de la bande de Gaza.
Le nouveau ministre de la Défense Moshe Yaalon affirme que son pays ne permettra pas l’installation d’une « routine de tirs sporadiques » menaçant les civils et les militaires israéliens. L’Etat hébreu précise qu’il tient le Hamas pour responsable de toutes les attaques en provenance de l’enclave palestinienne, même si elles émanent d’un autre groupe armé.
Risque d'escalade
Ce matin, on signale de nouveaux tirs de roquettes en direction des localités du sud d’Israël. Le risque c’est celui de l’escalade qui verrait la trêve voler en éclats pour de bon.
Conclu grâce à la médiation de l’Egypte, l’accord de cessez-le-feu avait mis un terme en novembre 2012 à huit jours de confrontation qui avaient coûté la vie à 170 Palestiniens et à 6 Israéliens.
Des tensions sont également palpables dans le nord d'Israël, à la frontière syrienne, puisque des tanks israéliens ont fait feu hier en direction du territoire syrien, après des tirs dans l'autre sens.