Des délégations précédentes se sont vues à plusieurs reprises refuser l'entrée des Territoires palestiniens. Avec le changement de régime en Egypte, celle-ci a l'espoir de réussir. Une centaine de personnes font partie du voyage, dont une soixantaine de Français.
Elle s'était promis de retourner dans les Territoires palestiniens. Marie Magalaes part avec dans son sac une marionnette et un nez de clown. Cette artiste espère se produire pour le peuple de Gaza. « En 2009, explique-t-elle, je suis partie avec ma compagnie jouer dans des camps de réfugiés en Palestine. J’ai été bouleversée par la rencontre avec la population palestinienne. J’ai rencontré de nombreux hommes et femmes qui m’ont demandé de revenir. Là-bas, la population demande à ce que les gens viennent chez eux, en Palestine. »
Au programme de cette visite, des rencontres avec des étudiants, des agriculteurs, des sportifs, un astrophysicien. François Nicolas, un compositeur français, a également prévu un concert avec des musiciens de l'Ecole de musique de Gaza. « C’est une école qui est en difficulté, parce qu’elle avait été détruite en partie lors de l’opération "Plomb durci", confie-t-il. Tous les pianos avaient été détruits. Ils ont réussi à en faire rentrer de nouveau en passant par les tunnels. Depuis longtemps, on est en contact, par intermittence, par internet. Là, c’est l’occasion de jouer ensemble, ce qui est, pour les musiciens, toujours un moment intéressant. »
La délégation emporte aussi dans ses bagages plus d'une tonne de médicaments, du matériel chirurgical, des livres de français, des tenues de sport. Et elle espère célébrer le nouvel an sur la plage de Gaza.